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nisula-pepeshapissinikan

PEPESHAPISSINIKAN

Pepeshapissinikan, également nommé Nisula, est un site de peintures rupestres, à ciel ouvert, vieux de plus de 2 000 ans. Il s’inscrit dans une tradition ancestrale propre aux groupes culturels de la famille linguistique algonquienne répartis dans le Bouclier canadien. Visible sur une falaise d'un des lacs sur la Haute-Côte-Nord du St-Laurent, il s'agit d'un important lieu patrimonial pour les Innus de la région.

Environnement & histoire

En plein cœur de la forêt boréale

Le site Pepeshapissinikan occupe la façade d’une haute falaise sur le bord d’un lac sauvage. Ce lac riche en poissons, tels la truite et le brochet, est entouré surtout de conifères (sapin baumier, épinette, genévrier et thuya du Canada) mais aussi de quelques variétés de feuillus, notamment le bouleau blanc. Sur le sol environnant, on y retrouve de la mousse de sphaigne, du lichen, et en été, des petites baies dont des bleuets. La forêt boréale abrite aussi des animaux tels l’ours noir, l’orignal, le castor, le renard, le loup, le porc-épic, le lièvre et beaucoup d’autres espèces.

Le climat y est tempéré et on y observe une moyenne de 15°C. Cependant, entre l'été et l'hiver, l'écart de température est significatif pouvant varier de plus ou moins 50°C. Quant aux précipitations, elles peuvent atteindre jusqu’à 1 000 mm par an.

Toponymie du lieu

Pepeshapissinikan est un mot innu qui signifie : « La formation en pierre où se trouvent des peintures ». Il dérive d’un mot ancien, Pepéchapissinagan, inscrit dès 1731 sur les cartes du Père Laure, un missionnaire jésuite.

Nisula
Par convention, on attribue le nom de famille de la personne qui fait la découverte d'un site archéologique. Pour ce lieu, il s'agit de Mme Anne Nisula.
Pepeshapissinikan
Mot en langue innue référant à un rocher orné de peintures.
  • Les Innus, le nomadisme et le monde animal

    Traditionnellement, les Innus vivaient essentiellement des produits de la chasse, de la pêche et de la cueillette. Les déplacements constants sur le territoire se faisaient en fonction de la disponibilité des ressources. Cette nation était divisée en plusieurs bandes, souvent associées à des bassins hydrographiques. Au cours de l’été, les Innus se rassemblaient sur la côte ou sur les rives des principaux lacs et cours d’eau pour exploiter les richesses de ce milieu et créer des liens matrimoniaux. Les Innus quittaient ces lieux à l’automne, pour rejoindre l’intérieur des terres. La chasse aux gros gibiers, tel le caribou, constituait l’essentiel des activités de subsistance. Le quotidien des Innus était imprégné de croyances et de rituels. En fait, la chasse se concevait sous la forme d’une relation intime entre l’homme et le monde animal. Chaque espèce animale était sous la protection et la conduite d’une force supérieure, « un Maitre des animaux ». Le rêve était souvent utilisé par ces forces invisibles pour se manifester aux chasseurs. Enfin, pour répondre à divers besoins, les Innus pouvaient également faire appel à des êtres puissants qui habitaient sur le territoire, tel le Memekueshu de Pepeshapissinikan.

    Photographie d'un manteau Innu-Naskapi porté lors des grandes chasses annuelles aux caribous. Fait avec la peau de cet animal, ce vêtement rituel est recouvert de motifs linéaires et à double courbe.
  • Les Innus, le nomadisme et le monde animal

    Traditionnellement, les Innus vivaient essentiellement des produits de la chasse, de la pêche et de la cueillette. Les déplacements constants sur le territoire se faisaient en fonction de la disponibilité des ressources. Cette nation était divisée en plusieurs bandes, souvent associées à des bassins hydrographiques. Au cours de l’été, les Innus se rassemblaient sur la côte ou sur les rives des principaux lacs et cours d’eau pour exploiter les richesses de ce milieu et créer des liens matrimoniaux. Les Innus quittaient ces lieux à l’automne, pour rejoindre l’intérieur des terres. La chasse aux gros gibiers, tel le caribou, constituait l’essentiel des activités de subsistance. Le quotidien des Innus était imprégné de croyances et de rituels. En fait, la chasse se concevait sous la forme d’une relation intime entre l’homme et le monde animal. Chaque espèce animale était sous la protection et la conduite d’une force supérieure, « un Maitre des animaux ». Le rêve était souvent utilisé par ces forces invisibles pour se manifester aux chasseurs. Enfin, pour répondre à divers besoins, les Innus pouvaient également faire appel à des êtres puissants qui habitaient sur le territoire, tel le Memekueshu de Pepeshapissinikan.

    Photographie d'une tente de prospecteur utilisée par deux familles innues lors de la montée pour leur terrain de chasse vers le nord
  • Les Innus, le nomadisme et le monde animal

    Traditionnellement, les Innus vivaient essentiellement des produits de la chasse, de la pêche et de la cueillette. Les déplacements constants sur le territoire se faisaient en fonction de la disponibilité des ressources. Cette nation était divisée en plusieurs bandes, souvent associées à des bassins hydrographiques. Au cours de l’été, les Innus se rassemblaient sur la côte ou sur les rives des principaux lacs et cours d’eau pour exploiter les richesses de ce milieu et créer des liens matrimoniaux. Les Innus quittaient ces lieux à l’automne, pour rejoindre l’intérieur des terres. La chasse aux gros gibiers, tel le caribou, constituait l’essentiel des activités de subsistance. Le quotidien des Innus était imprégné de croyances et de rituels. En fait, la chasse se concevait sous la forme d’une relation intime entre l’homme et le monde animal. Chaque espèce animale était sous la protection et la conduite d’une force supérieure, « un Maitre des animaux ». Le rêve était souvent utilisé par ces forces invisibles pour se manifester aux chasseurs. Enfin, pour répondre à divers besoins, les Innus pouvaient également faire appel à des êtres puissants qui habitaient sur le territoire, tel le Memekueshu de Pepeshapissinikan.

    Photographie d'un teueikan, le tambour traditionnel des Innus. Objet rituel, il accompagne notamment les chants du chasseur qui souhaite entrer en communication avec le « Maitre des animaux ».
  • Les Innus, le nomadisme et le monde animal

    Traditionnellement, les Innus vivaient essentiellement des produits de la chasse, de la pêche et de la cueillette. Les déplacements constants sur le territoire se faisaient en fonction de la disponibilité des ressources. Cette nation était divisée en plusieurs bandes, souvent associées à des bassins hydrographiques. Au cours de l’été, les Innus se rassemblaient sur la côte ou sur les rives des principaux lacs et cours d’eau pour exploiter les richesses de ce milieu et créer des liens matrimoniaux. Les Innus quittaient ces lieux à l’automne, pour rejoindre l’intérieur des terres. La chasse aux gros gibiers, tel le caribou, constituait l’essentiel des activités de subsistance. Le quotidien des Innus était imprégné de croyances et de rituels. En fait, la chasse se concevait sous la forme d’une relation intime entre l’homme et le monde animal. Chaque espèce animale était sous la protection et la conduite d’une force supérieure, « un Maitre des animaux ». Le rêve était souvent utilisé par ces forces invisibles pour se manifester aux chasseurs. Enfin, pour répondre à divers besoins, les Innus pouvaient également faire appel à des êtres puissants qui habitaient sur le territoire, tel le Memekueshu de Pepeshapissinikan.

    Photographie de M<sup>me</sup> Charles Fontaine plumant son huard, sur le bord d'un lac
  • Les Innus, le nomadisme et le monde animal

    Traditionnellement, les Innus vivaient essentiellement des produits de la chasse, de la pêche et de la cueillette. Les déplacements constants sur le territoire se faisaient en fonction de la disponibilité des ressources. Cette nation était divisée en plusieurs bandes, souvent associées à des bassins hydrographiques. Au cours de l’été, les Innus se rassemblaient sur la côte ou sur les rives des principaux lacs et cours d’eau pour exploiter les richesses de ce milieu et créer des liens matrimoniaux. Les Innus quittaient ces lieux à l’automne, pour rejoindre l’intérieur des terres. La chasse aux gros gibiers, tel le caribou, constituait l’essentiel des activités de subsistance. Le quotidien des Innus était imprégné de croyances et de rituels. En fait, la chasse se concevait sous la forme d’une relation intime entre l’homme et le monde animal. Chaque espèce animale était sous la protection et la conduite d’une force supérieure, « un Maitre des animaux ». Le rêve était souvent utilisé par ces forces invisibles pour se manifester aux chasseurs. Enfin, pour répondre à divers besoins, les Innus pouvaient également faire appel à des êtres puissants qui habitaient sur le territoire, tel le Memekueshu de Pepeshapissinikan.

    Image d'une sculpture en ronde bosse représentant un serpent. Réalisée par Thomas Siméon, artisan réputé de Mashteuiatsh au Québec, elle a été sculptée dans un bois de cervidé.
  • Les Innus, le nomadisme et le monde animal

    Traditionnellement, les Innus vivaient essentiellement des produits de la chasse, de la pêche et de la cueillette. Les déplacements constants sur le territoire se faisaient en fonction de la disponibilité des ressources. Cette nation était divisée en plusieurs bandes, souvent associées à des bassins hydrographiques. Au cours de l’été, les Innus se rassemblaient sur la côte ou sur les rives des principaux lacs et cours d’eau pour exploiter les richesses de ce milieu et créer des liens matrimoniaux. Les Innus quittaient ces lieux à l’automne, pour rejoindre l’intérieur des terres. La chasse aux gros gibiers, tel le caribou, constituait l’essentiel des activités de subsistance. Le quotidien des Innus était imprégné de croyances et de rituels. En fait, la chasse se concevait sous la forme d’une relation intime entre l’homme et le monde animal. Chaque espèce animale était sous la protection et la conduite d’une force supérieure, « un Maitre des animaux ». Le rêve était souvent utilisé par ces forces invisibles pour se manifester aux chasseurs. Enfin, pour répondre à divers besoins, les Innus pouvaient également faire appel à des êtres puissants qui habitaient sur le territoire, tel le Memekueshu de Pepeshapissinikan.

    Photographie d'un sac médecine fabriqué avec une peau de martre, provenant de la région des Grands Lacs, qui semble similaire à celui que tient l'un des personnages de Pepeshapissinikan
  • Les Innus, le nomadisme et le monde animal

    Traditionnellement, les Innus vivaient essentiellement des produits de la chasse, de la pêche et de la cueillette. Les déplacements constants sur le territoire se faisaient en fonction de la disponibilité des ressources. Cette nation était divisée en plusieurs bandes, souvent associées à des bassins hydrographiques. Au cours de l’été, les Innus se rassemblaient sur la côte ou sur les rives des principaux lacs et cours d’eau pour exploiter les richesses de ce milieu et créer des liens matrimoniaux. Les Innus quittaient ces lieux à l’automne, pour rejoindre l’intérieur des terres. La chasse aux gros gibiers, tel le caribou, constituait l’essentiel des activités de subsistance. Le quotidien des Innus était imprégné de croyances et de rituels. En fait, la chasse se concevait sous la forme d’une relation intime entre l’homme et le monde animal. Chaque espèce animale était sous la protection et la conduite d’une force supérieure, « un Maitre des animaux ». Le rêve était souvent utilisé par ces forces invisibles pour se manifester aux chasseurs. Enfin, pour répondre à divers besoins, les Innus pouvaient également faire appel à des êtres puissants qui habitaient sur le territoire, tel le Memekueshu de Pepeshapissinikan.

    Trappeurs innus dans leur canoë de toile se dirigeant vers leur terrain de chasse
  • Les Innus, le nomadisme et le monde animal

    Traditionnellement, les Innus vivaient essentiellement des produits de la chasse, de la pêche et de la cueillette. Les déplacements constants sur le territoire se faisaient en fonction de la disponibilité des ressources. Cette nation était divisée en plusieurs bandes, souvent associées à des bassins hydrographiques. Au cours de l’été, les Innus se rassemblaient sur la côte ou sur les rives des principaux lacs et cours d’eau pour exploiter les richesses de ce milieu et créer des liens matrimoniaux. Les Innus quittaient ces lieux à l’automne, pour rejoindre l’intérieur des terres. La chasse aux gros gibiers, tel le caribou, constituait l’essentiel des activités de subsistance. Le quotidien des Innus était imprégné de croyances et de rituels. En fait, la chasse se concevait sous la forme d’une relation intime entre l’homme et le monde animal. Chaque espèce animale était sous la protection et la conduite d’une force supérieure, « un Maitre des animaux ». Le rêve était souvent utilisé par ces forces invisibles pour se manifester aux chasseurs. Enfin, pour répondre à divers besoins, les Innus pouvaient également faire appel à des êtres puissants qui habitaient sur le territoire, tel le Memekueshu de Pepeshapissinikan.

    Photographie d'un coussinet frontal fabriqué d'une triple épaisseur d'écorce de bouleau. Les sangles avec lesquelles les Innus transportaient leurs bagages sur leur dos s’appuyaient sur ce coussinet.
  • Les Innus, le nomadisme et le monde animal

    Traditionnellement, les Innus vivaient essentiellement des produits de la chasse, de la pêche et de la cueillette. Les déplacements constants sur le territoire se faisaient en fonction de la disponibilité des ressources. Cette nation était divisée en plusieurs bandes, souvent associées à des bassins hydrographiques. Au cours de l’été, les Innus se rassemblaient sur la côte ou sur les rives des principaux lacs et cours d’eau pour exploiter les richesses de ce milieu et créer des liens matrimoniaux. Les Innus quittaient ces lieux à l’automne, pour rejoindre l’intérieur des terres. La chasse aux gros gibiers, tel le caribou, constituait l’essentiel des activités de subsistance. Le quotidien des Innus était imprégné de croyances et de rituels. En fait, la chasse se concevait sous la forme d’une relation intime entre l’homme et le monde animal. Chaque espèce animale était sous la protection et la conduite d’une force supérieure, « un Maitre des animaux ». Le rêve était souvent utilisé par ces forces invisibles pour se manifester aux chasseurs. Enfin, pour répondre à divers besoins, les Innus pouvaient également faire appel à des êtres puissants qui habitaient sur le territoire, tel le Memekueshu de Pepeshapissinikan.

    Photographie d'un chasseur nommé Jos Color portant une charge très lourde sur son dos. Il transporte sa carabine à la main droite.
  • Les Innus, le nomadisme et le monde animal

    Traditionnellement, les Innus vivaient essentiellement des produits de la chasse, de la pêche et de la cueillette. Les déplacements constants sur le territoire se faisaient en fonction de la disponibilité des ressources. Cette nation était divisée en plusieurs bandes, souvent associées à des bassins hydrographiques. Au cours de l’été, les Innus se rassemblaient sur la côte ou sur les rives des principaux lacs et cours d’eau pour exploiter les richesses de ce milieu et créer des liens matrimoniaux. Les Innus quittaient ces lieux à l’automne, pour rejoindre l’intérieur des terres. La chasse aux gros gibiers, tel le caribou, constituait l’essentiel des activités de subsistance. Le quotidien des Innus était imprégné de croyances et de rituels. En fait, la chasse se concevait sous la forme d’une relation intime entre l’homme et le monde animal. Chaque espèce animale était sous la protection et la conduite d’une force supérieure, « un Maitre des animaux ». Le rêve était souvent utilisé par ces forces invisibles pour se manifester aux chasseurs. Enfin, pour répondre à divers besoins, les Innus pouvaient également faire appel à des êtres puissants qui habitaient sur le territoire, tel le Memekueshu de Pepeshapissinikan.

    Photographie d'une blague à tabac faite de peau de phoque épilée et décorée de perles de verre, 1920.
  • Les Innus, le nomadisme et le monde animal

    Traditionnellement, les Innus vivaient essentiellement des produits de la chasse, de la pêche et de la cueillette. Les déplacements constants sur le territoire se faisaient en fonction de la disponibilité des ressources. Cette nation était divisée en plusieurs bandes, souvent associées à des bassins hydrographiques. Au cours de l’été, les Innus se rassemblaient sur la côte ou sur les rives des principaux lacs et cours d’eau pour exploiter les richesses de ce milieu et créer des liens matrimoniaux. Les Innus quittaient ces lieux à l’automne, pour rejoindre l’intérieur des terres. La chasse aux gros gibiers, tel le caribou, constituait l’essentiel des activités de subsistance. Le quotidien des Innus était imprégné de croyances et de rituels. En fait, la chasse se concevait sous la forme d’une relation intime entre l’homme et le monde animal. Chaque espèce animale était sous la protection et la conduite d’une force supérieure, « un Maitre des animaux ». Le rêve était souvent utilisé par ces forces invisibles pour se manifester aux chasseurs. Enfin, pour répondre à divers besoins, les Innus pouvaient également faire appel à des êtres puissants qui habitaient sur le territoire, tel le Memekueshu de Pepeshapissinikan.

    Photographie de Raphael Bacon, Innu de Pessamit, Ignace Picard et son fils Pierre, s'entraidant pour le transport de bagages avec des sangles.
  • Les Innus, le nomadisme et le monde animal

    Traditionnellement, les Innus vivaient essentiellement des produits de la chasse, de la pêche et de la cueillette. Les déplacements constants sur le territoire se faisaient en fonction de la disponibilité des ressources. Cette nation était divisée en plusieurs bandes, souvent associées à des bassins hydrographiques. Au cours de l’été, les Innus se rassemblaient sur la côte ou sur les rives des principaux lacs et cours d’eau pour exploiter les richesses de ce milieu et créer des liens matrimoniaux. Les Innus quittaient ces lieux à l’automne, pour rejoindre l’intérieur des terres. La chasse aux gros gibiers, tel le caribou, constituait l’essentiel des activités de subsistance. Le quotidien des Innus était imprégné de croyances et de rituels. En fait, la chasse se concevait sous la forme d’une relation intime entre l’homme et le monde animal. Chaque espèce animale était sous la protection et la conduite d’une force supérieure, « un Maitre des animaux ». Le rêve était souvent utilisé par ces forces invisibles pour se manifester aux chasseurs. Enfin, pour répondre à divers besoins, les Innus pouvaient également faire appel à des êtres puissants qui habitaient sur le territoire, tel le Memekueshu de Pepeshapissinikan.

    Photographie d'un bonnet de femme innue. Il est composé de plusieurs pièces de laine noire et rouge. On y retrouve également plusieurs rangées de broderie de perles de verre jaunes, rouges, bleues, roses, vertes et bleues pâle à la base. Deux boules de laine noire sont suspendues de chaque côté.
  • Les Innus, le nomadisme et le monde animal

    Traditionnellement, les Innus vivaient essentiellement des produits de la chasse, de la pêche et de la cueillette. Les déplacements constants sur le territoire se faisaient en fonction de la disponibilité des ressources. Cette nation était divisée en plusieurs bandes, souvent associées à des bassins hydrographiques. Au cours de l’été, les Innus se rassemblaient sur la côte ou sur les rives des principaux lacs et cours d’eau pour exploiter les richesses de ce milieu et créer des liens matrimoniaux. Les Innus quittaient ces lieux à l’automne, pour rejoindre l’intérieur des terres. La chasse aux gros gibiers, tel le caribou, constituait l’essentiel des activités de subsistance. Le quotidien des Innus était imprégné de croyances et de rituels. En fait, la chasse se concevait sous la forme d’une relation intime entre l’homme et le monde animal. Chaque espèce animale était sous la protection et la conduite d’une force supérieure, « un Maitre des animaux ». Le rêve était souvent utilisé par ces forces invisibles pour se manifester aux chasseurs. Enfin, pour répondre à divers besoins, les Innus pouvaient également faire appel à des êtres puissants qui habitaient sur le territoire, tel le Memekueshu de Pepeshapissinikan.

    Photographie de Sylvestre Kapu, sa fille et sa femme Hélène transportant de nombreux bagages en direction des territoires de chasse des Innus de Pessamit.
  • Les Innus, le nomadisme et le monde animal

    Traditionnellement, les Innus vivaient essentiellement des produits de la chasse, de la pêche et de la cueillette. Les déplacements constants sur le territoire se faisaient en fonction de la disponibilité des ressources. Cette nation était divisée en plusieurs bandes, souvent associées à des bassins hydrographiques. Au cours de l’été, les Innus se rassemblaient sur la côte ou sur les rives des principaux lacs et cours d’eau pour exploiter les richesses de ce milieu et créer des liens matrimoniaux. Les Innus quittaient ces lieux à l’automne, pour rejoindre l’intérieur des terres. La chasse aux gros gibiers, tel le caribou, constituait l’essentiel des activités de subsistance. Le quotidien des Innus était imprégné de croyances et de rituels. En fait, la chasse se concevait sous la forme d’une relation intime entre l’homme et le monde animal. Chaque espèce animale était sous la protection et la conduite d’une force supérieure, « un Maitre des animaux ». Le rêve était souvent utilisé par ces forces invisibles pour se manifester aux chasseurs. Enfin, pour répondre à divers besoins, les Innus pouvaient également faire appel à des êtres puissants qui habitaient sur le territoire, tel le Memekueshu de Pepeshapissinikan.

    Photographie d'une paire de mocassin en peau de caribou décorée de motifs floraux.
  • Les Innus, le nomadisme et le monde animal

    Traditionnellement, les Innus vivaient essentiellement des produits de la chasse, de la pêche et de la cueillette. Les déplacements constants sur le territoire se faisaient en fonction de la disponibilité des ressources. Cette nation était divisée en plusieurs bandes, souvent associées à des bassins hydrographiques. Au cours de l’été, les Innus se rassemblaient sur la côte ou sur les rives des principaux lacs et cours d’eau pour exploiter les richesses de ce milieu et créer des liens matrimoniaux. Les Innus quittaient ces lieux à l’automne, pour rejoindre l’intérieur des terres. La chasse aux gros gibiers, tel le caribou, constituait l’essentiel des activités de subsistance. Le quotidien des Innus était imprégné de croyances et de rituels. En fait, la chasse se concevait sous la forme d’une relation intime entre l’homme et le monde animal. Chaque espèce animale était sous la protection et la conduite d’une force supérieure, « un Maitre des animaux ». Le rêve était souvent utilisé par ces forces invisibles pour se manifester aux chasseurs. Enfin, pour répondre à divers besoins, les Innus pouvaient également faire appel à des êtres puissants qui habitaient sur le territoire, tel le Memekueshu de Pepeshapissinikan.

    Photographie de Joseph Benoît, Innu de Pessamit, fabriquant un canoë miniature.
  • Les Innus, le nomadisme et le monde animal

    Traditionnellement, les Innus vivaient essentiellement des produits de la chasse, de la pêche et de la cueillette. Les déplacements constants sur le territoire se faisaient en fonction de la disponibilité des ressources. Cette nation était divisée en plusieurs bandes, souvent associées à des bassins hydrographiques. Au cours de l’été, les Innus se rassemblaient sur la côte ou sur les rives des principaux lacs et cours d’eau pour exploiter les richesses de ce milieu et créer des liens matrimoniaux. Les Innus quittaient ces lieux à l’automne, pour rejoindre l’intérieur des terres. La chasse aux gros gibiers, tel le caribou, constituait l’essentiel des activités de subsistance. Le quotidien des Innus était imprégné de croyances et de rituels. En fait, la chasse se concevait sous la forme d’une relation intime entre l’homme et le monde animal. Chaque espèce animale était sous la protection et la conduite d’une force supérieure, « un Maitre des animaux ». Le rêve était souvent utilisé par ces forces invisibles pour se manifester aux chasseurs. Enfin, pour répondre à divers besoins, les Innus pouvaient également faire appel à des êtres puissants qui habitaient sur le territoire, tel le Memekueshu de Pepeshapissinikan.

    Joseph Benoît, Innu de Pessamit, et son fils de cinq ans, tous deux, pipe à la bouche, prennent la pause pour le photographe Paul Provencher.
  • Une étonnante découverte

    Le site fut découvert par hasard en 1985 par Anne Nisula, pendant une excursion de pêche où elle observait, sur la façade d’un haut rocher, plusieurs peintures étrangement semblables à celles de sa Finlande natale.

    Photographie de l'équipe de chercheurs, des gens intimement associés à la découverte et à l'étude du site : Daniel Arsenault, Paul-Émile Dominique, Robert Dominique, Anne Nisula et Charles A. Martijn, juillet 1997
  • Une étonnante découverte

    Le site fut découvert par hasard en 1985 par Anne Nisula, pendant une excursion de pêche où elle observait, sur la façade d’un haut rocher, plusieurs peintures étrangement semblables à celles de sa Finlande natale.

    Photographie d'Anne Nisula près du rocher, juillet 1997
  • Une étonnante découverte

    Le site fut découvert par hasard en 1985 par Anne Nisula, pendant une excursion de pêche où elle observait, sur la façade d’un haut rocher, plusieurs peintures étrangement semblables à celles de sa Finlande natale.

    Photographie de Charles A. Martijn et Marcel Dominique dans un canoë, près de la falaise de Pepeshapissinikan, juillet 1997
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  • Une étonnante découverte

    Le site fut découvert par hasard en 1985 par Anne Nisula, pendant une excursion de pêche où elle observait, sur la façade d’un haut rocher, plusieurs peintures étrangement semblables à celles de sa Finlande natale.

    Daniel Arsenault près du rocher, juillet 1997
Titre : Carte du domaine du roy en Canada, 1731 / par le père Laure, jésuite missionnaire
Photo : Bibliothèque nationale de France, département Cartes et plans, CPL GE DD-2987 (8666 B)

Les lieux cartographiés par le père Laure

Le père Pierre-Michel Laure fournit la première mention du site sur les cartes du Domaine du roy, portion nord-est de la Nouvelle-France, qu’il dresse entre 1731 et 1733. En plus d’indiquer le nom innu du site, le père Laure note aussi, à quelques reprises, la traduction française du toponyme : « On y voit dans le roc des figures naturellement peintes. »

La falaise de Pepeshapissinikan

Site rupestre à ciel ouvert qui, comme beaucoup d'autres du Bouclier canadien, est visible sur la façade exposée d’une falaise, sise sur le bord d’un plan d’eau. Scène monochrome peinte en rouge, la surface ornée couvre plus de 14 m2 de superficie. Découpée en quatre panneaux et composée en plusieurs étapes, l’œuvre illustre divers personnages entourés de nombreux motifs linéaires plus ou moins complexes; le support rocheux à marbrures et fissures participe visiblement au contexte graphique. L’identification et le sens à donner aux motifs nous échappent encore.

La falaise fait 42 mètres
La falaise

Personnages divers et autres peintures rupestres

Memekueshu

Ce personnage singulier, placé en plein cœur de la scène rupestre, est vraisemblablement le Memekueshu. Dépeint ici avec un corps long et asexué, de grands pieds et une tête triangulaire, il semble marcher vers une fissure pour pénétrer dans le rocher où il demeure. Selon la tradition orale innue, le Memekueshu a une tête effilée pour lui permettre de pénétrer aisément dans les fissures des parois rocheuses. Dans la conception algonquienne, le Memekueshu côtoie parfois les humains pour leur transmettre des connaissances médicinales mais aussi pour leur jouer des tours avant de se sauver en canoë fabriqué en pierre ! Des ainés disent également que certaines œuvres rupestres ont été créées par les Memekueshuat qui les auraient dessinées avec leur propre sang.

Personnage inversé

Dans cette scène, un anthropomorphe au corps inversé (tête en bas) apparait au-dessus du Memekueshu. Cette représentation pourrait être interprétée comme une personne décédée, une personne plongeant dans l’eau à la suite d’une quête de vision trop prolongée, un esprit qui entre dans le rocher par une fissure, ou bien encore un homme médecine (guérisseur, divinateur et intercesseur entre humains et esprits) qui s’introduit dans le rocher pour y recevoir l’enseignement et les médecines des Memekueshuat. Un personnage inversé pourrait aussi représenter l’acte de voler.

Personnages à tête cornue

La dimension spirituelle est soulignée par deux figures à tête cornue. Dans les croyances algonquiennes, les cornes représentent le pouvoir spirituel. Un personnage cornu peut être identifié au « manitou », un grand esprit. Les peuples algonquiens invoquent ces puissantes entités pour les aider. Il peut aussi s’agir d’un homme médecine. Ici, le personnage cornu semble tenir dans sa main gauche un objet à trois branches s’apparentant à une croix. Selon l’iconographie algonquine, il peut s’agir d’un hochet, d’une baguette de tambour ou d’objets associés aux rites chamaniques. Les personnages à tête cornue sont présents sur les sites rupestres du Bouclier canadien, du Québec jusqu’en Saskatchewan.

Homme médecine

Ce personnage porte un objet oblong dans sa main gauche. Il pourrait s’agir d’un homme médecine tenant son sac médecine. Ces sacs fabriqués en peau de loutre, de martre, de rat musqué ou d’oiseaux, contenaient des plantes, des minéraux, des pierres et des parties d’animaux comme des os, qui servaient dans les rites de guérison ou assuraient le succès de la chasse. Certains de ces objets leur auraient été remis par des manitous.

Marques de dénombrement

À droite, en bas du panneau 2, on distingue une série de lignes verticales parallèles. Parfois obliques, elles sont fréquentes dans l’art rupestre du Québec et de l’Ontario. On croit qu’il s’agit d’un système de comptage. Les lignes verticales pourraient représenter aussi l’équipage d’un canoë. Ce n’est cependant pas le cas à Pepeshapissinikan, car il n’y a aucune image d’embarcation (habituellement représentée par un trait horizontal légèrement courbé sous des traits verticaux).

Zoomorphe (serpent)

Un motif ondulé, apparaissant dans la partie inférieure gauche du panneau 2, évoque un serpent. Ce motif figure dans plusieurs sites rupestres et on l’associe généralement au monde souterrain. L’être le plus important de ce monde est Mishipeshu, un puissant manitou craint de tous à cause des vagues et des tourbillons qu’il provoque sur les lacs. Mishipeshu et les serpents sont les ennemis des Oiseaux-Tonnerre qui règnent sur le monde céleste.

Technique et conservation

Préservation et protection du site

Constamment exposé aux conditions climatiques changeantes, ce site patrimonialisé est régulièrement soumis à un examen de conservation préventive pour assurer sa préservation. L’observation rigoureuse et systématique du support rocheux permet des interventions mineures de nettoyage des surfaces ornées pour retirer les pousses de lichen. Ces mesures ont été mises de l’avant pour protéger le site de tout agent perturbateur, naturel ou humain.

Image rehaussée, photo : Akufen. ©Musée de la civilisation.

Études scientifiques

Technique de production des pictogrammes

Tous les motifs visibles ont été peints avec une substance minérale riche en oxyde de fer, l’hématite, broyés et mélangés à l’eau ou à une autre substance agglutinante (ex. gras animal). « L'artiste » s’est servi de ses doigts dont son index, comme outil d’application privilégiée.

Documentation scientifique

L’étude scientifique du site repose sur la documentation des particularités matérielles, visuelles et acoustiques ainsi que sur la prise d’échantillons au fin d'analyse en laboratoire. L’interprétation du contenu graphique s’appuie sur une foule de données pertinentes de nature archéologique, anthropologique, ethnohistorique et artistique.

La radiodatation

La datation au carbone 14 de deux échantillons, provenant du panneau II, a permis de déterminer que Pepeshapissinikan daterait de plus de 2 000 à 2 200 ans.

Un bloc sous l'eau et ses mystères...

Détachée il y a longtemps avec ses peintures pour tomber au fond du lac, la partie inférieure du panneau III représente aujourd’hui un bloc de 1,25 tonne gisant à 12 mètres de profondeur. En 1992, des plongeurs furent incapables d'identifier un quelconque pictogramme, puisqu'il reposait malheureusement sur sa face ornée. Ce bloc recèle donc une page de l’histoire du site qui demeure inconnue. Il se peut que des images inédites s'y retrouvent pouvant changer notre compréhension du site Pepeshapissinikan voire de l’art rupestre au Québec.

Photo : ©Daniel Arsenault, Université du Québec à Montréal

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Vidéo : Akufen. ©Musée de la civilisation

[Un feu composé de bûches de bouleau est allumé à la base d'une paroi rocheuse. On entend le crépitement du feu et le son d’un tambour. 
Vue de la paroi rocheuse jusqu’à son extrémité, à partir de sa base.
Grégoire Canapé allume une pipe sacrée. Son épouse, Marcelline Blacksmith est à ses côtés. Puis, Marcel Dominique se joint à eux pour la cérémonie. Au premier plan, à même le sol enneigé, des objets rituels sont déposés sur un tissu. Grégoire soulève la pipe vers le ciel.
Grégoire chante au rythme de son tambour. Marcelline et Marcel sont à ses côtés.
Plan éloigné de la cérémonie qui se déroule au pied de la paroi rocheuse.
Plan rapproché sur les trois personnes durant lequel Marcelline danse et tient à la main un petit contenant d’écorce.
Plan rapproché sur Marcelline, tête penchée sur la pipe dont elle caresse le tuyau avec sa main.
Plan rapproché sur Marcel qui, à son tour, fume la pipe sacrée.
Pipe à la main, Grégoire prononce des paroles en tournant son regard vers le ciel.
Les trois participants jettent du tabac et autres offrandes dans le feu de bois.
La vidéo se termine par une vue aérienne sur le site.]

Vidéo : Akufen. ©Musée de la civilisation

[Plan fixe de la caméra sur Robert Dominique, Grégoire Canapé et Marcel Dominique assis dans une tente. Le plancher est recouvert d'un tapis de branches de sapin, le poêle est allumé et l'hôte, Grégoire Canapé, fume la pipe. Les trois hommes prennent la parole à tour de rôle] Bonjour à vous tous. [L'homme à gauche se présente] Moi, on m’appelle Robert Uapenuss Dominique. J’habite ici à Pessamit depuis très longtemps. J’aimerais ça que tu te nommes toi aussi et que tu dises d’où tu viens. [L'homme au centre se présente] Moi on m’appelle Pepameshkenueiken [Grégoire Canapé], l’ours est mon totem, je suis membre du Médéwin. C’est cela ma façon de prier. Bonjour la parenté, mon frère Robert, mon neveu Grégoire. [L'homme à droite se présente] Je m’appelle Marcel Uapenuss Dominique, comme mon frère.

[Robert Dominique présente quelques feuilles de papier aux deux autres hommes] Maintenant ce que je vais te montrer, c’est l’endroit où nous sommes allés. [Robert Dominique prend la parole] Je voulais moi aussi comprendre ce qu’était ce lieu, comment cela a été fait, comment se fait-il qu’ils soient là. [Grégoire Canapé prend la parole] La première fois que j’ai entendu ce mot-là, c’est toi qui l’a dit. Je t’entendais dire Pepeshapissinikan, je m’en rappelle. Ce mot-là m’a marqué. Alors, j’ai cherché à le comprendre. J’ai été voir mon père et lui a demandé ce que cela voulait dire Pepeshapissinikan ? Il m’a répondu : « Je crois que cela veut dire peindre sur la roche avec les mains. » « C’est ce que je comprends. » me dit-il. J’étais bien content. C’est pour ça que j’ai eu hâte d’y aller. C’était le début d’un changement dans ma vie la période où je me suis vraiment intéressé à notre culture innue. Alors, quand les gens y sont retournés, j’étais là, on m’avait invité. On a suivi la rivière, tu sais comment c’est fait. À un passage étroit, il y avait un grand lac, alors qu’on passait en canot, j’ai ressenti quelque chose. J’avais hâte d’y arriver pour voir ces Pepeshapissinikan. [Image d'une carte ancienne dont on découvre le détail par le mouvement de bas en haut de la caméra] J’étais vraiment fier.

[Robert Dominique prend la parole] Et ce missionnaire, Père Laure, dans les années 1700. Voici sa carte, hein ? En 1700, il le nomme déjà ainsi Pepeshapissinikan. [Plan fixe sur le toponyme "Pepeshapissinagan"] C’est très vieux ce document. Quand on regarde attentivement ces peintures, on y voit des formes humaines. [Plan de caméra fixe sur les trois hommes. Grégoire prend la parole] Il y a plusieurs choses dont on pourrait parler. Qui on y voit. [Image fixe d'un motif de forme humaine à tête triangulaire et bras ouvert] On avait même parlé des Memekwueshuat. [Robert Dominique] Et toi Marcel, qu’est-ce que tu en comprends? [Plan sur les trois hommes. Marcel Dominique prend la parole] Ces peintures auraient été faites, comme le dit Grégoire, par nos ancêtres. La première fois que j’y suis allé, je ne savais pas ce que j’allais chercher, ce que j’allais faire là. Il devait y avoir quelque chose de puissant je dirais, ou nos ancêtres devaient être sur place.

[Grégoire Canapé] Par la suite, on y allait régulièrement. J’ai accompagné mon épouse une fois, l’ayant invitée d’aller voir cet endroit rempli de respect. Elle en est fière elle aussi. Elle a ressenti quelque chose, elle aussi. On a prié. Ma femme a alors dit, elle s’est adressée à la montagne : « On va te défendre, rien ne se fera en ces lieux si ce n’est pas bien fait, pour ne pas te déranger, pour ne pas te faire du mal. » [Images aérienne de Pepeshapissinikan en hiver, le lac au bas de la falaise est gelé et recouvert de neige] C’est comme mettre ses mains sur les épaules d’un enfant qui a peur. [Plan de caméra fixe sur Grégoire, son épouse Marcelline et Marcel, tous debout en habit de neige au bas de la falaise de Pepeshapissinikan] À toutes les fois que l’on s’y rend, on fait des rituels. Parce que ces gens étaient nos ancêtres. [Plan fixe sur les trois hommes dans la tente] Les Blancs veulent maintenant défendre ce lieu. Ils regardent la configuration du site rupestre et souhaitent protéger ce lieu pour ne pas qu’il tombe en ruine. Et toi, me disent-ils, qu’en penses-tu ? Ce Pepeshapissinikan, je ne sais pas depuis combien de millénaires il subsiste. Pourquoi devrions démontrer qu’on prend sa défense ? La seule façon de le défendre, c’est de le respecter. De ne rien poser sur ce site. Car ils veulent y mettre une peinture par-dessus, pour éviter que les dessins se détériorent. C’est ce qu’ils voulaient. Mais je leur ai dit non. Je ne veux pas que vous le fassiez. Parce que ceci est vraiment très sacré. Je leur ai dit en français : « C’est sacré. » C’est ce que j’ai dit pour qu’ils comprennent.

[Robert Dominique] Si cela avait été appelé à disparaître, ça serait arrivé. Cela fait tout de même 2 000 ans. Ce serait déjà détruit, si cela avait été appelé à l’être. [Les trois hommes regardent sur le papier des images d'art rupestre et continuent d'échanger] Quand on regarde cela, on regarde notre propre histoire. Et ces gens représentés ici, [Marcel Dominique] ce seraient des Memekwueshuat, on dirait. [Image fixe sur une représentation de forme humaine à tête triangulaire, et bras ouvert. Robert Dominique prend la parole] Ils ont l’air d’avoir un visage plat. [Plan sur les trois hommes assis dans la tente] C’est comme dans les légendes, si tu les écoutes bien. Car une légende contient des vérités. Cela n’a pas été fait pour rien. [Grégoire allume sa pipe] C’est comme les animaux, les oiseaux, on en parle souvent.