Protéger et honorer le patrimoine rupestre
L’une des clés de la protection du patrimoine rupestre dans le monde réside dans l’information livrée au public. Pour ce faire, il existe plusieurs stratégies de mise en valeur qui découlent généralement de l’importance patrimoniale des sites, de leur emplacement et de leur accessibilité. Au Canada, la majorité d’entre eux se retrouvent dans des contextes où les infrastructures nécessaires n’existent pas en raison d’un accès difficile ou périlleux. Parfois, la présence de tels lieux est indiquée sur des panneaux d’information touristique. C’est le cas, par exemple, du Rocher à l’Oiseau où, par le biais d’indications spécifiques, on espère renseigner les gens et empêcher la prolifération des graffitis qui ont déjà lourdement endommagé les motifs.
Dans les parcs nationaux et provinciaux, différentes stratégies ont été adoptées. La première consiste à ne pas divulguer la présence d’œuvres rupestres et d’en rendre l’accès difficile. Ceux qui sont bien connus font parfois l’objet de visites guidées ou autres activités de médiation, mais ils subissent toujours un risque que des actes de vandalisme soient posés par des visiteurs qui s’aventurent seuls sur le terrain. Parmi les aménagements mis en place pour contrer ce phénomène, on retrouve notamment des barrières pour empêcher le contact direct avec les représentations. Enfin, un certain nombre de lieux sont dotés de centres d’interprétation qui mettent en valeur et protègent le patrimoine rupestre. Parmi ceux-ci, le Peterborough Petroglyphs (Kinoomaagewaabkong) où, dans les années 1980, un édifice a été construit pour recouvrir l’ensemble des représentations. Le centre d’interprétation est opéré par le parc provincial ontarien avec la complicité de la Nation de Curve Lake. Il met l’emphase sur l’importance que revêt ce site pour la spiritualité autochtone d’aujourd’hui.
Quoiqu’il en soit, le visiteur doit respecter l’intégrité du lieu et l’honorer afin de permettre aux futures générations de connaitre ce précieux héritage. Il faut toujours garder à l’esprit l’importance de ce patrimoine pour les peuples autochtones et les autres Canadiens. En définitive, visiter de tels sites peut être une expérience enrichissante et même émouvante.
Au Canada, aucun des sites rupestres n’est inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO, mais ceux d’Áísínai’pi en Alberta et de Qajartalik au Nunavik ont été ajoutés à la liste des endroits proposés par le Canada. Quelques-uns sont désignés lieux historiques nationaux du Canada. C’est le cas d’Áísínai’pi, de Kejimkujik, des peintures rupestres Mazinaw (le site de Bon Echo en Ontario) et de Kinoomaagewaabkong en Ontario.
L'art rupestre en classe
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